Le trouble de stress post-traumatique
Les troubles du stress post-traumatique (TSPT) sont des troubles qui surviennent après un événement traumatisant. Ils se traduisent par une souffrance morale et des complications physiques qui altèrent profondément la vie personnelle, sociale et professionnelle.
Stress post-traumatique
Le syndrome de stress post-traumatique est un ensemble de symptômes qui se développent lorsqu’une personne a été exposée à un événement traumatisant générateur d’une détresse importante et soudaine. Face à ce type d’événement, il est normal de ressentir un choc : c’est la réaction dite de stress aigu, qui dure habituellement moins d’un mois. Chez certaines personnes, cette période de stress persiste de manière anormalement longue, de plusieurs semaines à plusieurs mois. On parle alors de syndrome de stress post-traumatique.
Les symptômes du stress post-traumatique
Les symptômes d’un trouble stress post-traumatique débutent habituellement dans les 3 premiers mois qui suivent un traumatisme. Cependant, il peut parfois se passer plusieurs mois ou même plusieurs années avant que les symptômes apparaissent.
Les signes caractéristiques d'un trouble stress post-traumatique sont :
- Symptômes d’intrusion
L’événement traumatique peut réapparaître de manière répétée sous la forme de souvenirs involontaires, indésirables ou de cauchemars récurrents. Certaines personnes ont des flashbacks, au cours desquels elles revivent l’événement comme s’il survenait à nouveau dans le moment présent. Les personnes peuvent aussi réagir de façon intense aux souvenirs de l’événement.
Les symptômes d’un ancien combattant peuvent être déclenchés par des feux d’artifice, par exemple, tandis que ceux de la victime d’un vol peuvent être déclenchés par de la vue d’un pistolet dans un film.
- Symptômes d’évitement
La personne persiste à éviter les choses (activités, situations ou personnes) qui lui rappellent le traumatisme. Elle tente par ailleurs d’éviter toute pensée, tout sentiment ou toute conversation reliée à l’événement traumatique.
Elle peut, par exemple, éviter d’entrer dans un parc ou un immeuble de bureaux où elle a été agressée ou encore éviter de parler à des personnes de la même origine ethnique que son agresseur.
- Effets négatifs sur les pensées et l’humeur
La personne est parfois incapable de se souvenir d’importantes parties de l’événement traumatique (amnésie dissociative). Elle peut se sentir émotionnellement insensible ou déconnectée des autres. La dépression est fréquente et la personne présente moins d’intérêt envers les activités qu’elle aimait auparavant. La personne se représente l’événement d’une manière qui peut être déformée, ce qui l’amène se sentir coupable ou à blâmer les autres pour ce qui s’est passé. Le sentiment de culpabilité est également fréquent.
Elle peut, par exemple, se sentir coupable d’avoir survécu alors que d’autres personnes sont décédées. Il se peut qu’elle ne ressente que des émotions négatives, comme la peur, l’horreur, la colère ou la honte et qu’elle soit incapable d’aimer ou de se sentir heureuse ou satisfaite.
- Altération de la vigilance et des réactions
La personne peut avoir des difficultés à s’endormir ou se concentrer. Elle peut devenir excessivement vigilante aux signes d’alerte associés à un risque. Elle peut sursauter facilement. La personne peut progressivement perdre le contrôle de ses réactions pour se trouver en proie à des accès de colère et à des comportements impulsifs.
Autres symptômes
Certaines personnes développent des activités rituelles pour les aider à diminuer leur anxiété. Par exemple, la victime d’une agression sexuelle peut prendre des bains répétés pour tenter d’éliminer une sensation de saleté. De nombreuses personnes atteintes de TSPT tentent de soulager leurs symptômes avec de l’alcool ou des drogues à usage récréatif et développent un trouble lié à l’usage de substances.
Quand consulter ?
Les troubles du sommeil sont souvent la première raison qui amène les personnes atteintes d’un trouble stress post-traumatique à consulter un professionnel de la santé.
Il est préférable de consulter si :
- vous vivez de la détresse;
- vous êtes continuellement en état d’alerte (et cette situation dure depuis plusieurs semaines);
- vous revivez la situation traumatisante dans vos rêves ou sous forme de flash-back;
- vous évitez les situations / les lieux / les personnes ou tout autre chose qui pourrait vous rappeler votre traumatisme.
Plus la personne atteinte consulte tôt, meilleures sont ses chances de rétablissement.